Lors d’une CNEP, le comportement de l’enfant change brusquement : son état de conscience et la capacité à contrôler son corps sont modifiés, il peut présenter des mouvements inhabituels et percevoir différemment ce qui l’entoure. L’enfant ne fait pas exprès d’avoir ces manifestations, il ne s’agit pas d’une simulation.
Une CNEP peut ressembler à une crise d’épilepsie mais les causes sont très différentes : contrairement aux crises d’épilepsie, la CNEP n’est pas due à une décharge électrique du cerveau mais elle est souvent en lien avec des émotions difficiles à exprimer. Il est donc très important de faire la distinction entre les crises d’épilepsie et les CNEP car le traitement sera différent. Plus d’informations sont disponibles dans le chapitre.
A propos des CNEP et de leurs signes.
Vous avez peut-être lu ou entendu que les CNEP peuvent être causées par un évènement traumatique survenu dans le passé. En fait, l’origine des CNEP chez l’enfant reste encore assez mal connue. La recherche met en avant le rôle de facteurs psychologiques (stress, anxiété difficile à gérer par l’enfant). Des études ont mis en évidence le rôle important du stress généré par l’école dans la survenue des CNEP chez l’enfant.
Les CNEP peuvent survenir lorsque le cerveau a du mal à gérer les pensées, les émotions, les sensations et les souvenirs. Elles peuvent être en lien avec le stress et les soucis. Toutefois, les CNEP peuvent survenir alors que l’enfant semble calme et détendu. La plupart du temps, les personnes ne savent pas pourquoi elles ont des CNEP.
Il est important de noter que certains enfants ont à la fois des crises d’épilepsie et des crises psychogènes. Votre médecin pourra vous dire quel type de crises a votre enfant.
Les jeunes avec des CNEP peuvent guérir et avoir une vie normale. Ils ont d’ailleurs plus de chance de voir leurs CNEP disparaître que les adultes. La fréquence des CNEP peut diminuer dès l’annonce du diagnostic mais les jeunes ont souvent besoin d’une aide supplémentaire pour aller mieux.
Certains professionnels comme les psychologues ou les pédopsychiatres peuvent aider les enfants à mieux gérer leur anxiété et à réduire les CNEP. Si votre enfant ne bénéficie pas encore d’un suivi, votre médecin pourra vous orienter vers des professionnels compétents à proximité de chez vous.
Même si cela semble difficile, accepter le diagnostic est une des clés pour permettre à votre enfant d’aller mieux. Il est très important de prendre conscience que les signes présentés par votre enfant sont bien réels et qu’il ne les fait pas délibérément.
Comme les crises d’épilepsie, les CNEP sont très impressionnantes. Cependant, il est essentiel de garder son calme et de s’assurer que l’enfant ne risque pas de se blesser. Rappelez-vous que les CNEP ne causent aucune lésion au cerveau même si elles durent longtemps.
Parler calmement à l’enfant: les CNEP peuvent s’arrêter plus rapidement si l’on s’adresse calmement à l’enfant en essayant de le rassurer. Votre enfant pourra vous dire ce qui l’aide à se sentir mieux.
Il n’est utile d’appeler les secours que si vous pensez qu’il s’agit d’une crise d’épilepsie. Quand le diagnostic de CNEP a été posé et que votre enfant n’a pas d’épilepsie associée, il n’est pas nécessaire d’appeler les secours même si la crise dure longtemps (plusieurs minutes). Il est important de discuter de cela avec le médecin de votre enfant.
Si le diagnostic de CNEP a été posé chez un enfant, il est important que les professionnels de son établissement scolaire aient connaissance de certaines informations capitales pour comprendre l'enfant et l'aider au mieux :
Les CNEP peuvent ressembler à des crises d'épilepsie mais l'activité du cerveau est normale lors d'une CNEP contrairement à ce qui se passe dans une crise d'épilepsie.
Les CNEP sont souvent en lien avec les émotions et peuvent traduire des difficultés à exprimer ses sentiments et à gérer les situations de stress. Chez l'enfant, des études scientifiques ont mis en avant le rôle du stress et de la forte pression générée par l'école dans la survenue des CNEP. Des évènements de vie difficiles peuvent également favoriser les CNEP. Il peut s'agir dans certains cas, mais pas toujours, d'un évènement traumatique survenu dans le passé.
Lorsqu'une CNEP survient à l'école et que le diagnostic de CNEP a déjà été posé, l'état de l'enfant ne nécessite généralement pas l'intervention des secours.
Lorsqu'une CNEP survient à l'école, il est important de garder son calme en se rappelant que même si les manifestations sont impressionnantes, le cerveau de l'enfant ne risque pas d'être endommagé. Il faut veiller à ce que l'enfant ne se blesse pas et le rassurer.
A l'issue d'une CNEP, il est important de permettre à l'enfant de reprendre ses esprits dans un endroit calme avant de retourner en cours. La plupart du temps, il n'est pas nécessaire que l'enfant quitte l'école avec ses parents suite à une CNEP.
La survenue de CNEP chez un enfant incite à être particulièrement attentif à l'anxiété générée par l'école : pression scolaire, intégration sociale, harcèlement,...
Le médecin scolaire est un allié important, il est essentiel de l'informer lorsqu'un diagnostic de CNEP a été posé chez un enfant.
Les informations concernant dans les chapitres précédents peuvent être utiles au personnel de l'école et leur permettre d'aider au mieux l'enfant.
Les professionnels peuvent aider votre enfant à mieux gérer son stress, mais il y a certaines choses qui peuvent vous aider et aider votre enfant dès maintenant. Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter au chapitre.